La Transpacifique

J27 – Jeudi 6 Mars

La nuit avait bien commencé, mais les grains sont arrivés vers 3h du matin comme souvent. On ne voulait pas affaler le Parasailor pour avancer vite et arriver le plus tôt possible, mais un grain nous a rattrapé et il a fallu affaler sous la pluie. On avance le reste de la nuit sous génois seul à 6nds de vitesse.
6h, on attend pour hisser le Parasailor, mais on est entourés de grains et d’orages.
On est à 40 milles de Fatu Hiva 😜
8h45, Terre ! On aperçoit un bout de l’île de couleur gris foncé, sous un nuage blanc, qui descend en pente douce vers la mer.
14h, NOUS SOMMES ARRIVÉS  ! Nous mouillons dans la paradisiaque baie des vierges.
Après 27 jours de navigation, nous avons réalisé notre rêve, nous voilà aux îles Marquises, dans un décor somptueux, entourés de pitons rocheux qui font penser à des tikis,
d’une végétation tropicale qui descend des sommets très escarpés, de cocoteraies qui s’accrochent à la pente, d’une eau couleur émeraude.
L’accueil de nos amis navigateurs Nicolas, Sylvaine et Dominique est inoubliable.
La soirée passée chez « Simon », en dégustant les différents plats d’un four Marquisien, l’est tout autant.

J24 – Lundi 3 Mars

8h du matin, nous sommes à 450 milles de Fatu Hiva.

L’après-midi suite à un changement de direction du vent, on change
de configuration de voiles. On affale le Parasailor, on hisse la grand-voile,
on hisse le gennaker. Puis on constate que le vent est revenu à l’ancienne
direction et l’on réinstalle la configuration de départ 🥵

Depuis la réception de la météo de hier soir, nous avons une
nouvelle préoccupation. A savoir : les orages. Il va y avoir des lignes
orageuses toute la semaine🙄

 

J23 – Dimanche 2 Mars

7h du matin, nous sommes à 600 milles de Fatu Hiva.

Nous avons bien marché toute la nuit. 8nds de moyenne. Nous
sommes en avance de deux heures sur le routage. Ça fait du bien de retrouver les
sensations de vitesse.

8h du matin, nous revenons petit à petit parallèle à la
route directe. Le vent est tombé, mais en avance comme les jours précédents à
environ 5nds sous Parasailor.

Au menu ce soir : un « Marmitako ».

Marie-Laure ayant eu l’excellente idée de nous envoyer la
recette de ce ragoût de thon à la tomate, qui est un plat traditionnel des
pêcheurs basques 😋

Marmitako

Salade de langoustes

 

J22 – Samedi 1er mars

Toujours pas de vent, nous essayons d’être sur la route
directe avec le Parasailor le spi » grande voile qui pousse le bateau dans
l’axe du vent arrière de 190m2.

En fin de journée, prise de météo et de routage. La décision
est prise de plonger vers le sud pour aller chercher plus de vent et espérer
aller plus vite. Changement de voile, nous descendons le spi et nous mettons la
grand’ voile et le génaker une voile puissante également. Le bateau prend de la
vitesse rapidement, nous passons la nuit avec ces voiles à une allure rapide.
Nous avons

J21 – Vendredi 28 Février

Nous avons fêté comme il se doit le passage à – de 1000
milles. Nous avons passé la nuit avec le Parasailor sans problème et sans
« grain » ces nuages vicieux qui amènent de la pluie et du vent dans
une direction différente de la route à suivre. Nous sommes restés avec cette
voile toute la journée sur la route directe mais avec peu de vent.

Au niveau pêche il y a eu des touches mais rien de concret.

J20 – Jeudi 27 Février

9h Plus que 1000 milles !

On avance, entre les grains, un peu plus sud que la route
souhaitée.

10h Envoie du spi « Parasailor ». On voit enfin le
potentiel de cette voile qui nous permet d’aller plein vent arrière à 6nds avec
un vent de 11nds.

 

J19 – Mercredi 26 Février

Depuis hier matin sous spi asymétrique. On essaye de
descendre au maximum sous le vent pour suivre la route mais ce n’est pas
facile.

Cela demande beaucoup d’attention au barreur. Notamment la
nuit ou l’on distingue mal le comportement du spi.

On avance, on avance !

Pour le moment l’essentiel est d’avoir un peu de vent et
dans la bonne direction.

11h nous prenons un thon de 11kg. Le stock de poisson est
assuré jusqu’à la fin de la traversée.

17h Le vent passe au nord-est, c’est à dire en plein dans le
dos. Comme nous ne pouvons naviguer plein vent arrière, cela nous oblige à
tirer des bords et donc à rallonger la route ☹️

19h Le vent est revenu sud-est, on est cap sur les Marquises
😀

 

J18 – Mardi 25 Février

Une nuit compliquée. La route souhaitée était plein vent
arrière. Très peu de vent, deux empannages et un grain de pluie.

Une nuit noire, sans étoiles et sans lune, ou l’on a barré
le nez collé à l’écran de la centrale de navigation 🥵

Ce matin, essaie de toute la garde robe avant de trouver la
voile qui convient le mieux à notre allure. Parasailor, Code zéro, Gennaker et
Spi asymétrique pour finir.

18h Pour le moment il tient toujours, mais on a du mal à
suivre la route qui est plus nord que ce que l’on fait.

 

J17 – Lundi 24 Février

Belle journée.

On avance à 7,5 nds de moyenne.

61% de charge des batteries à 14h.

Du coup, on fait tourner un petit peu le dessalinisateur.

D’après le point météo, nous allons devoir faire le choix
d’ici demain, entre une route directe, peu ventée avec le risque d’être
longtemps au moteur et une route qui nous fait plonger très au sud, puis
remonter à l’arrivée et qui est plus économe en carburant, mais beaucoup plus
longue.

Les deux routes font arriver le 5/03 au soir.

 

J16 Dimanche 23 février

Les 2/3 dernières navigations de nuit furent des moments
inoubliables. L’adrénaline monte dans les accélérations qu’il faut contrôler
pour faire surfer le bateau le plus longtemps possible. Le bateau accélère à
plus de 12 nds, il faut le ramener au bon cap pour garder de la vitesse et
ainsi de suite.L’angoisse de voir surgir un gros nuage noir sur l’arrière du
bateau nous ramène à la réalité. Check sur le radar de bord, pas de gros grain
en vu on accélère. L’extase devant le ciel où les milliards d’étoiles et la
lune illuminent l’océan. La navigation en suivant deux ou trois étoiles permet
de maintenir un cap correct. La difficulté vient des changements d’orientation
du vent. Les quarts de 2 heures permettent d’être constamment dans le rythme du
vent, de la mer et du bateau.

Vers 6h du matin le génaker est déroulé pour gagner en
vitesse. Nous sommes toujours sur la route directe. Le vent molli un peu mais
va revenir

Le cuisto du bord a préparé une salade de riz, dorade
coryphène et langouste le tout accompagné d’un mayonnaise maison montée à la
main. Gâteau poire chocolat en dessert. En navigation il faut que l’équipage
mange bien

L’après-midi bonne trajectoire un peu à côté de la route
directe. Le ciel couvert n’a pas permis de bien charger les batteries. 2 heures
de moteur

Dans la nuit nous passons à 0h00 la barre des 1500 milles
pour atteindre Fatu Hiva😊

J15 – Samedi 22 Février

Début de la troisième semaine de traversée.

7h Notre pourcentage de charge des batteries est tombé à
22%, malgré que nous ayons barré toute la journée d’hier et toute la nuit.

Heureusement ce matin le soleil est là☀️et
l’on espère une bonne charge.

Nous réduisons le plus possible la consommation électrique.

Ce qui implique notamment très peu de connections Starlink.

La mer est magnifique. Un beau bleu profond avec des moutons
éparpillés.

Le vent, entre 15 et 18nds, bien orienté, est parfait pour
notre gennaker.

15h Les batteries sont à 58%. Elles sont en décharge car la moitié
des panneaux solaires est à l’ombre des voiles l’après-midi.

A minuit, nous avons parcouru 219 milles en 24h à la vitesse
moyenne de 9,1 nds 💪💪💪

 

J14 – Vendredi 21 Février

C’est sûr, nous sommes bien dans l’Alizé.

Depuis hier matin nous cavalons à 9 ou 10nds.

Ça va vite et ça remu.

Nous avons une houle de deux mètres croisée avec une autre
houle plus petite 🙃

Ce matin, il nous restait 2040 milles à parcourir.

Comme nous n’utilisons pas le moteur en ce moment, nos
batteries ne sont rechargées que par les panneaux solaires.

Lorsque le temps est gris comme aujourd’hui, nous devons
faire attention à la consommation électrique.

Le pilote automatique est l’un de nos plus gros
consommateurs d’électricité. Nous ne l’utilisons pas et nous barons à tour de
rôle.

20h, rencontre improbable. Un signal AIS apparaît devant
nous sur notre écran de navigation. Il s’agit d’un catamaran venant de
Polynésie qui va à Panama.

Il nous appelle à la radio pour discuter un peu. Il passe à
moins de trois milles de nous, alors que l’on n’a pas vu un bateau depuis
plusieurs jours.

 

J13 – Jeudi 20 Février

Après avoir navigué quelques heures sous voiles seules à
environ 2nds de moyenne, nous mettons le moteur de 23h à 6h30 du matin, à
contre cœur,  sachant qu’il nous reste
très peu de carburant.

Une nuit pénible, sans le moindre souffle.

Puis au matin le vent se lève petit à petit et la journée
s’annonce belle.

Vent 9 à 10nds, vitesse 7nds sous gennaker.

ESPOIR ! Peut-être avons-nous attrapé le bon train d’Alizés
?

En tout cas, c’est ce que nous disent les fichiers météo du
jour.

Vers 10h nous prenons un joli thon d’une dizaine de kilos.

A 13h, nous avons une touche énorme sur la ligne de traîne.

Impossible de rapprocher la bête. Au bout d’une dizaine de
minutes le poisson se décroche sans se montrer 🤔

 

J12 – Mercredi 19 Février

Hier nous avons fait 26h de moteur. De 6h du matin à 20h.

La nuit a été pénible, avec des grains successifs et le vent
n’a fait que varier en force et en direction.

Aujourd’hui le temps est couvert, les coupe-vent sont de
sortie.

9h le vent se lève.

Enfin le bateau est lancé.

10 nds avec 17 nds de vent et le bon angle pour notre voile
d’avant « gennaker ».

Michel s’éclate à la barre.

Puis le vent diminue et vient de derrière.

On ne peut pas suivre le cap fixé.

On fait une tentative de spi asymétrique.

Le spi est intenable avec la houle que nous avons.

Retour au gennaker.

14h Pétole et moteur 😩

La météo prévoyait plus de vent.

Grosse déception.

On est entrain de consommer le peu de gasoil qu’il nous
reste.

 

J11 – Mardi 18 Février

Après 27 heures de voile, nous voilà de nouveau au moteur.

Normalement c’est la dernière portion de calme, nous dit la
météo.

Cette nuit un cargo était sur la route.

Il avançait à 12nds et nous à 6 nds sur une route légèrement
convergente.

Il a mis deux heures avant de passer devant nous.

Il fait un temps magnifique et la mer est plate.

Il ne manque plus que le vent et un petit poisson, car le
stock s’épuise.

15h une longue houle s’installe, laissant présager l’arrivée
du vent.

Aujourd’hui c’est l’ambiance ATTENTE !

 

J10 – Lundi 17 Février

3h du matin, un petit vent d’environ 10nds se lève et semble
tenir.

Nous avançons à 7nds en serrant le vent, directement vers
notre « break point » de routage.

Au point météo du matin, les prévisions s’améliorent.

Il nous resterait encore une zone de calme demain et ensuite
on pourra lâcher les chevaux.

Notre logiciel de routage indique une arrivée aux Marquises
pour le 4 mars.

Mais cela reste encore très incertain 🤷‍♂️

Un bel oiseau a passé la nuit à la proue du bateau. Ce matin
il s’est chauffé au soleil avant de s’envoler pour la pêche.

 

J9 – Dimanche 16 Février

Encore une nuit et une matinée entière au moteur.

Nous avons fait environ 100 heures de moteur depuis le
départ.

Les jauges nous indiquent qu’il nous reste environ un tiers
de la capacité des deux réservoirs.

Pas de ⛽️ sur la route.

On espère l’arrivée de l’Alizé le plus vite possible.

12h, on est suivi par des globicéphales. Gros dauphins à
tête ronde. Belles bêtes !

14h le vent se lève. 20 à 25 nds de vent.

Excitation. On installe la trinquette qui est la voile
d’avant pour le vent fort.

18h, fin de la récréation.

Moteur ! 😩

 

J8 – Samedi 15 Février

Après toute la nuit et une grande partie de la matinée au
moteur 😡 , nous avançons sous voiles.

Nous rencontrons de grands groupes de dauphins en pêche.

Ils se mettent en ligne et font d’énormes sauts à plat pour
regrouper les poissons.

Le spectacle est magnifique.

Nous croisons aussi deux grands cétacés avec chacun un
petit.

Nous avançons direction sud-ouest, face à un vent de sud de
10nds.

Notre devrons descendre le plus possible au sud pour trouver
l’Alizé et fuir la « pétole » qui risque de nous rattraper demain.

J7 – Vendredi 14 Février

Après une nuit sans vent avec une succession de grains de
crachin, les Galapagos sont apparues au petit matin avec un bon vent et une
bonne vitesse.

Nous longeons la côte nord de l’archipel jusqu’à la pointe
ouest, avec dans l’idée de plonger au sud ensuite.

9h15 🤯 plus de vent et donc
moteur.

13h30 repas de Saint Valentin en passant le rocher de
« Roca Redondo ».

Le courant de Humboldt a bien rafraîchi l’atmosphère.

On comprend pourquoi la biodiversité marine est si riche aux
Galapagos.

18h30 « C’est la fête »

Nous fêtons en même temps :

– Le passage en hémisphère sud. Très belle cérémonie de
Neptune.

– 1000 milles de navigation depuis le départ.

– Le passage aux Galapagos.

– et la Saint Valentin.

J6 – Jeudi 13 Février

La nuit a été difficile.

A 23h des pêcheurs sont apparus de nulle part et nous ont
hurlé qu’on était coincés sur un filet.

Effectivement peu de temps avant Catherine qui était de
quart avait vu la vitesse du bateau chuter tout à coup.

Au bout d’un moment les pêcheurs nous ont dit de continuer
de l’avant. Apparemment nous n’étions plus pris dans le filet.

Par la suite, nous avons été pris 3 fois dans des lignes
absolument invisibles.

La galère des filets s’est terminée à 3h du matin.

Ça, plus quelques grains et une mer chaotique.

On a très peu dormi 😔

Mais le moral est bon.

Matinée ventée, jusqu’à 20 nds de vent.

Cela fait 48h que nous sommes à la voile.

Malheureusement le vent baisse l’après-midi et nous voilà de
nouveau aidés par le moteur.

J5 – Mercredi 12 Février

Cette nuit nous avons eu entre 8 et 10nds de vent, ce qui
nous a permis de bien avancer sous grand-voile haute et « code zéro ».

A 7h, grain et changement de voile.

8h le problème d’éclairage est résolu.

Des interrupteurs sur le tableau de bord, tellement visibles
qu’on ne les voyait pas😂

J4 – Mardi 11 Février

Ce matin pendant mon quart, j’ai eu la visite de dauphins 🐬
qui ont joué cinq minutes devant l’étrave.

Nous sommes au moteur depuis une heure du matin.

En route directe vers les Galapagos.

11h, le vent se lève suffisamment pour s’aider des voiles.

16h, on arrête le moteur, mais le vent n’est pas stable.

19h, black-out de toutes les lumières intérieures. Le
circuit électrique 12V semble avoir disjoncté, mais on ne trouve pas le
disjoncteur.

Ce soir repas aux « chandelles ».

J3 – Lundi 10 Février

6h30 Premier grain de cette traversée. Beaucoup de manœuvres
de voiles, un quart d’heure de bonne glisse sous voile, puis fin du grain et
retour à la configuration d’origine, c’est à dire grand-voile et moteur,
vitesse 6 nds.

10h10 nous péchons un espadon.

Quand on l’a vu sauter, on sait dit qu’on ne pourrait pas
remonter une bête pareille.

On est resté un moment à ne pas savoir quoi faire.

Puis la bête s’étant fatiguée, on l’a remontée petit à
petit.

On la hissée sur la jupe arrière avec la gaffe et attachée
par la queue au balcon.

Ensuite, atelier découpe et barquettes d’espadon 🐟

A midi, nous goûtons l’espadon.

Fameux !

Quelques grains nous rattrapent avec de la pluie et un peu
de vent.

Nous avons toujours espoirs d’être uniquement à la voile,
mais très vite le moteur est de retour pour maintenir la vitesse moyenne
d’environ 5 noeuds aujourd’hui.

En fin d’après midi, un oiseau se perche au sommet de la
grand-voile, ce qui crée une petite animation pour le faire décerpir à coup de
sifflet et de corne de brume.

En début de soirée un vent timide entre 6 et 8nds nous
permet de naviguer à la voile, mais le cap n’est pas tout à fait celui des
Galapagos.

J2 – Dimanche 9 Février

Première nuit en mer.

Premiers quarts.

Toutes les deux heures entre 21h et 7h.

Nous tournerons tous les jours.

La nuit a été belle et calme.

Peu de vent en deuxième partie de nuit, avec un peu de lune
et un ciel étoilé.

Météo du matin 😫 surprise pas de vent
pendant une semaine.

11h30 petit bain de l’équipage avant de passer à table.

Cet après-midi séance de report de position sur la carte
marine papier.

et toujours moteur 🤯

19h le vent est revenu, on file à 7nds vers le sud ouest.

J1 – Samedi 8 Février

Le mouillage d’Isla Chapera est superbe.

Ce matin on traine un peu, nous ne sommes pas pressés de
partir.

Dommage que l’on n’ait pas pu rester un peu plus.

Le coin est poissonneux.

On pêche une petite carangue jaune et un joli petit thon en
une heure.

Le frigo et le congélateur sont pleins, on arrête la pêche
pour aujourd’hui.

On avance très bien. Entre 8 et 9 nds en permanence.

Puis le vent faiblit.

On fait un test de Parasailor, le nouveau spi avec une fente
de tuyères stabilisatrice.

Test non concluant.

Sûrement le manque de vent.

Fin de l’après-midi au moteur.

Ce soir au menu thon en papillote avec poilée de petits
légumes.

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